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Depuis le 1er janvier, l’Agence française pour la biodiversité et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage sont regroupés au sein du nouvel Office français de la biodiversité.
ofb.gouv.fr
Baguage de Sarcelles d’hiver dans le Golfe du (...)
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L’Office national de la chasse et de la faune sauvage conduit depuis plusieurs dizaines d’années des travaux de suivi et de recherche sur les canards (sarcelles, canards colvert,…) : recensements, baguages, analyses des tableaux de chasse et expérimentations sur la gestion des habitats.
Axés au départ sur des programmes de suivi de l’hivernage et de l’estimation du succès de la reproduction, ces travaux se sont peu à peu orientés vers une approche plus globale de l’étude du fonctionnement et de la dynamique des populations, en particulier dans un contexte de gestion des populations exploitées.
En 2002, un programme de recherche spécifique à la Sarcelle d’hiver (Anas crecca) a ainsi été lancé au niveau national. Dans le golfe du Morbihan, le Marais du Duer (commune de Sarzeau) fait partie des 14 sites de capture nationaux.
Un programme de recherche essentiel
La France est une zone d’hivernage importante pour la Sarcelle d’hiver (Anas crecca), dont les effectifs à la mi-janvier oscillent autour de 100 000 individus depuis une vingtaine d’années. La Sarcelle d’hiver est également une importante espèce de gibier. Pendant la saison 1998-99, 330 000 individus ont ainsi été prélevés en France, soit trois fois l’effectif recensé au mois de janvier.
Un des premiers objectifs du programme de recherche sur la Sarcelle d’hiver était de comprendre cette apparente contradiction : un tableau de chasse qui s’avère plus élevé que les effectifs totaux estimés lors des recensements annuels. Des hypothèses basées sur des échanges entre populations ou sur un renouvellement des individus dans les populations hivernantes (les oiseaux ne passeraient pas l’ensemble de la saison dans une même région, et l’arrivée de nouveaux migrateurs au cours de l’hiver remplacerait régulièrement les individus prélevés à la chasse) avaient été proposées, mais seulement partiellement testées.
De nouvelles recherches étaient donc nécessaires pour comprendre :
. comment fonctionnent les populations de Sarcelle d’hiver ?
. quel est l’impact du prélèvement cynégétique sur cette espèce ?
. comment assurer une gestion et un prélèvement durable de l’espèce ?
Le baguage des Sarcelles d’hiver
Le programme de baguage des sarcelles lancé en 2002 fait intervenir 14 zones de capture à l’échelle nationale, dont la Réserve du Marais du Duer dans le golfe du Morbihan.
Les oiseaux capturés sont pesés, mesurés, bagués puis relâchés. Chaque oiseau est équipé d’une bague métallique du Muséum National d’Histoire Naturelle (portant l’inscription « Mus. Paris » et un numéro d’identification).
Dans le cadre de ce programme, certains individus sont également équipés de marques nasales colorées en plastique souple, en accord avec le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (CRBPO), et en concertation avec les autres organismes européens utilisant cette technique. Ces marques facilitent l’identification des oiseaux à distance (avec des jumelles ou une longue vue par exemple) et permettent d’étudier certains comportements individuels comme l’alimentation, les déplacements, la fidélité aux sites fréquentés ou la formation des couples.
Sur ces marques est inscrit un code alphanumérique unique, constitué de deux caractères (de type A1, 1A, A=, etc…), identiques des deux côtés du bec, plus éventuellement un troisième caractère sur le front (cf. photo). Ces marques sont de couleur jaune pour les oiseaux marqués en Camargue, vert clair pour les autres sites. Au dos de chaque marque est indiqué un numéro de téléphone : les personnes prélevant une sarcelle marquée à la chasse ou trouvant un individu mort peuvent ainsi communiquer facilement l’information aux coordonnateurs du programme.
Transmettre une reprise de bague ou une observation de marque nasale : Pour toute observation de marque nasale à distance sur le golfe du Morbihan, vous pouvez contacter la RNCFS du golfe du Morbihan (22 rue du commerce 56000 VANNES ou golfedumorbihan@oncfs.gouv.fr ou 02 97 47 02 83) qui se chargera de transmettre les informations. Pour les reprises de bagues, merci de contacter directement les coordonnateurs du programme. |
Les marques sont fixées au bec à l’aide d’un fil de nylon passant à travers les narines. Les Sarcelles d’hiver ne possédant pas de cloison nasale, cette opération n’est pas invasive ni traumatisante pour l’oiseau. Cette méthode est utilisée avec succès depuis plusieurs dizaines d’années en Amérique du Nord et dans certains pays d’Europe.
L’ONCFS a testé l’effet des marques nasales sur la condition corporelle et le comportement des oiseaux, sans trouver de différence significative entre les oiseaux marqués et non marqués.
Le principal objectif des marques nasales est de pouvoir obtenir des informations sur les individus sans avoir besoin de les recapturer physiquement (contrairement aux bagues métalliques). Il est ainsi plus facile d’obtenir rapidement un grand nombre d’observations à distance.
Le baguage dans le golfe du Morbihan
Le Marais du Duer est un Espace Naturel Sensible du Conseil Général du Morbihan, dont la gestion est assurée par la Commune de Sarzeau. Cet ancien marais salant constitue une zone de stationnement privilégiée pour un grand nombre d’oiseaux en migration, particulièrement à marée haute.
La réserve du Marais du Duer fait partie des 14 sites nationaux de capture et de baguage des Sarcelles d’hiver dans le cadre du programme de l’ONCFS. Chaque hiver, le conservateur de la réserve et les membres de l’ONCFS mettent en place un dispositif de capture des oiseaux dans un des bassins du marais. Les oiseaux sont capturés de nuit grâce à des filets spécifiquement dédiés.
Pour chaque individu, le sexe et l’âge sont notés et un certain nombre de mesures biométriques sont effectuées (pesée, mesures des ailes, tarses et bec). Ces données sont ensuite transmises aux coordonnateurs du programme à l’ONCFS, puis au Muséum National d’Histoire Naturelle.
Mise à jour le 05/12/2014